31 Juillet 2017

Logo du CNES : 50 ans d'histoire

Depuis sa création en 1961, le CNES a vu son logo et sa signature changer, avec toujours la même volonté : donner plus de visibilité, de lisibilité et d'unité au CNES. Retour sur une saga qui en dit beaucoup sur l'évolution de notre identité. ​

De 1962 à 1976 : la fusée gaullienne

C'est en septembre 1962 que "naît" le logo du CNES, date à laquelle il apparaît sur le premier rapport d'activité. Nous sommes aux débuts de la conquête spatiale. Face aux influences russe et américaine, la France gaullienne affiche son ambition d'autonomie. Désir qui se traduit par un logo en forme de fusée avec deux pieds bien ancrés au sol et un C légèrement recourbé et pointu qui n'est pas sans rappeler la coiffe des premières fusées-sondes.

1968 : les activités du centre de Brétigny sont décentralisées à Toulouse. Le Centre ferme en 1972 et, deux ans plus tard, la direction des lanceurs s'installe à Evry. C'est dans ce climat de changement que cette première version du logo va être abandonnée. Force est alors de constater que l'espace ne se résume plus seulement à une fusée...

1976 à 1984 : sous l'influence de Vasarely

1976 est une année de transition. La priorité est désormais donnée au développement d'applications et à l'indépendant de l'Europe en matière de moyens de lancement. Le logo du CNES, dessiné par le graphiste toulousain Boltana, prend alors des formes plus arrondies qui rappellent à la fois la Terre et le décollage d'un lanceur. Le tout dans un style largement inspiré de Vasarely avec un effet graphique de stries. Las, cette version sera rapidement abandonnée. Trop chargée et peu lisible, elle ne correspond pas au plan de peinture d'Ariane dont le premier lancement a lieu en décembre 1979.

1984 à 1992 : l'âge d'or

Cette deuxième déclinaison, qui date elle aussi de 1976, est loin au départ de faire l'unanimité. Certains voient dans l'idéogramme une ressemblance trop marquée avec celui de l'agence spatiale russe, d'autres considèrent que la typographie du sigle ne se démarque pas assez de celle de la NASA. Cette version ne réussira à s'imposer qu'à partir de 1984, alors que l'espace français entre dans son "âge d'or" : les projets Ariane 5 et Hermès voient le jour et les vols habités se multiplient.

1992 à 1994 : French space agency

Dans un contexte de concurrence accrue, le CNES, qui traverse une période de crise (abandon d'Hermès), cherche à faire évoluer son image. Mais cette fois, ce n'est pas tant le logo qui est modifié que la signature. La mention "Centre national d'études spatiales" est remplacée par "Agence française de l'espace" en 1992 puis, trois ans plus tard, par "L'agence française de l'espace". Cette signature, plus facilement traduisible en anglais, est sensée être plus intelligible pour l'ensemble des publics.

1994 à 2005 : le retour du Centre national d'études spatiales

En 1994, le Centre national d'études spatiales fait son retour avec l'arrivée du nouveau président, André Labeau. Ce dernier tenait à ce que la recherche ait une place importante dans les activités de l'Etablissement et souhaitait que l'on sache que le CNES était bien l'organisme chargée des études spatiales". De plus, à l'époque, les "agences" françaises n'étaient pas bien subventionnées (agence de l'eau, agence française du développement, etc.), sans compter le fait qu'une d'entre-elles, l'agence du sang, défrayait alors la chronique.

2005 : une version épurée

Conçue par l'agence de communication Carré Noir, la charte graphique du CNES en 2005 se compose essentiellement d'une version modernisée du logo de 1976 et d'une courbure qui rappelle celle de la Terre. Finies les stries "vasareliennes" peu adaptées aux utilisations informatiques et audiovisuelles : place à un pictogramme "plein" qui reste dans la gamme du "bleu CNES". Quant aux lettres de l'acronyme, elles sont à nouveau séparées.

 L'espace pour la Terre

Le CNES s’est aussi doté, en 2005, d’une signature : « De l’espace pour la Terre ».

Sa vocation était d’englober derrière une seule et même devise l’ensemble des activités du CNES, en reflétant les attentes de la société en matière de développement durable, de sécurité, de protection de la planète, etc. Même si cette signature évoquait d’abord l’observation de la Terre, elle concernait également l’accès à l’espace, en prérequis à toute politique spatiale ambitieuse, les applications au bénéfice du citoyen, les programmes militaires, vus sous l’angle de la protection des Etats, et même les sciences de l’Univers, vecteur d’une meilleure compréhension de notre monde.

La nouvelle charte graphique de 2017

Cette charte s'appuie sur les valeurs du CNES et propose une nouvelle identité visuelle qui repose sur des notions d'excellence, de haute technologie, de simplicité et d'humanité. Dans un souci graphique, le logo et la police n'ont pas été modifiés mais sublimés par la juxtaposition de points de part et d'autres. Ces points racontent l'histoire passée et à venir du CNES, son positionnement central dans la construction spatiale française et européenne, son rayonnement international et surtout sa compétence grâce aux femmes et aux hommes qui composent notre société.

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