Le timide « Système Probatoire d’Observation de la Terre » a progressivement pris de l’assurance et devint « Satellite Pour l’Observation de la Terre ». Développé essentiellement dans la ville rose, SPOT s’est aussi transformé en boutade : un « Satellite Pour Occuper Toulouse ».
C’est ainsi que les mauvaises langues traduisaient le sigle SPOT. Il est vrai que le programme SPOT a été proposé en 1976, l’année de la grève au Centre Spatial Toulousain, à un moment où les salariés du CNES s’inquiétaient de l’avenir de « l’usine à satellites » : les budgets affectés au programme spatial français diminuaient au profit des engagements européens.

Le centre de Toulouse vu par le satellite Pléiades en 2014. Crédits : CNES 2014, distribution Airbus DS.
En 2016, la boutade est devenue une très belle réussite économique : Le satellite SPOT 1 a fait des petits, avec une longue descendance. Les deux satellites Pléiades livrent des images à très haute résolution. SPOT 6 et SPOT 7 confirment que SPOT est une marque renommée. Le CNES prépare aussi la relève avec THR NG.
Les retombées sont impressionnantes, avec une industrie spatiale, des sociétés de service en observation de la Terre et des équipes de recherche de classe mondiale. Elles créent des emplois avec de beaux succès sur le marché export dans un environnement très concurrentiel.
Le programme SPOT a ainsi largement contribué à faire de Toulouse la capitale européenne du spatial.
Mission accomplie ! SPOT, c’est maintenant un « Succès pour l’Observation de la Terre à Toulouse ». Bien sûr, la compétition mondiale rappelle chaque jour que Toulouse ne doit pas s’endormir sur ses lauriers…
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Gil Denis, ingénieur dans le domaine de l'observation de la Terre et bénévole de l'association Planète Sciences Midi-Pyrénées
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La ville de Toulouse vue par le satellite SPOT 1 en mai 1986. Crédits : CNES 1986, distribution Airbus DS.